Améliorer la sécurité dans nos agglomérations, y développer la convivialité et les commerces de proximité tout en réduisant le bruit et la pollution. Une utopie ? Non, une "Ville 30" ! La réduction des vitesses dans les agglomérations wallonnes et bruxelloises est au centre de la campagne lancée ce mois de septembre par la plateforme “Ville 30″.

Le concept consiste à mettre l’ensemble d’une agglomération en zone 30, à l’exception des axes routiers où la fonction de transit automobile domine. Dans une “Ville 30″, le 30km/h devient la norme et c’est le 50km/h qui devient l’exception.

Si l’argument principal concerne la sécurité de tous et des usagers les plus faibles en premier lieu, la réduction des vitesses en ville est profitable à tous : en termes de convivialité, d’économie, de fluidité du trafic et de réduction des nuisances liées au bruit et à la pollution. Il s’agit de restaurer la fonction première de nos villes et villages : des espaces où il fait bon vivre.

Généraliser le 30km/h en agglomération s’avère bien plus clair pour l’automobiliste – et donc plus efficace – que la multiplication de “zones 30″ éparses. Le concept se révèle également moins coûteux dans sa mise en place car il nécessite moins d’aménagements, et la communication nécessaire à la compréhension et au respect du 30km/h s’en trouve également simplifiée.

Graz, en Autriche, a été la première ville européenne à adopter le concept en 1992. D’autres agglomérations en Europe lui ont depuis emboîté le pas, parfois sous l’impulsion de mouvements citoyens comme en Suisse, en France ou encore en Grande-Bretagne. En Belgique, une grande campagne “Ville 30″ vient de débuter, qui se poursuivra durant les mois d’octobre en Wallonie et à Bruxelles. L’objectif: convaincre un maximum d’agglomérations du bien-fondé de la “Ville 30″ et obtenir un assouplissement du code de la route afin d’en faciliter l’instauration.

Florine Cuignet

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