Après les résultats exceptionnels de 2016, ils étaient particulièrement attendus. Quoi ça ? Les chiffres de  l’Observatoire du vélo ! Qu’en retirer ? Une "consolidation des tendances positives" si l’on considère les chiffres globaux, mais également certaines tendances concernant le sentiment de sécurité. 

Consolidation des chiffres 2016

Les comptages enregistrent globalement un statu quo (-0,8%). Mauvaise nouvelle ? Pas spécialement : l’année 2016 avait dénoté par rapport aux années précédentes, avec des chiffres exceptionnels (+30% de moyenne). Les résultats 2017 doivent davantage être interprétés comme une consolidation de cette progression.  On constate d’ailleurs que les mois de janvier (+13%) et novembre (+12%)  se situent dans la croissance moyenne. Les mois de mai (-1%) et septembre (-16%), qui enregistrent une diminution, sont également ceux qui avaient connu en 2016 les progressions les plus spectaculaires.

 

Le top 3 des lieux de comptage reste inchangé : les endroits les plus fréquentés sont Mérode, la rue de la Loi et la Porte de Flandre. 

Un tiers de femmes

Les femmes représentent un peu plus d’un tiers des cyclistes, cette proportion évoluant très timidement d’année en année. Sachant que la proportion de femmes à vélo est également un indicateur de la "cyclabilité" d’une ville, ces chiffres démontrent qu’il y a encore du chemin à accomplir pour rendre la pratique du vélo plus sécurisante. 

Le casque de plus en plus présent

Un autre indicateur de ce sentiment de sécurité, c’est le port du casque : les pays qui mènent une politique cycliste volontariste et enregistrent des parts modales vélo élevées sont également des pays où le port du casque est très peu répandu, car les cyclistes se sentent davantage en sécurité sur la route (ce qui est confirmé par des chiffres d'accidentologie plus faibles). Pour la toute première fois, l’Observatoire du vélo relève que le nombre de cyclistes portant un casque surpasse le nombre de cyclistes non casqués. Une tendance préoccupante qui confirme les chiffres publiés plus tôt cette année par Vias, dans son enquête d’insécurité routière : en région bruxelloise, les cyclistes sont les usagers qui se sentent le moins en sécurité.   

Éclairage

"Être visible" est le conseil n°1 de sécurité pour le cycliste. Si trois quarts des cyclistes circulent avec un éclairage en ordre, 1 cycliste sur 5 roule encore sans aucun éclairage. Cette moyenne traduit cependant des réalités différentes en fonction des lieux d’observation.  Cela démontre combien les actions de sensibilisation à l’éclairage menées annuellement par Bruxelles Mobilité restent nécessaires et plaide en outre pour des actions plus ciblées. 

Florine Cuignet

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